Le dépistage du VIH gratuitement et sans ordonnance est possible en laboratoire d’analyses médicales depuis le 1er janvier 2022. Cette nouvelle modalité d’accès au dépistage fait suite à la baisse de 14% du nombre de dépistages observée en 2020. Une communication régionale par le Corevih (Coordination régionale des acteurs de la lutte contre le VIH) et les acteurs institutionnels Santé publique France, l’Agence régionale de santé et l’Assurance Maladie vise à promouvoir ce dispositif.
1. Test VIH gratuit en laboratoire : comment y accéder ?
a) Qui peut demander un test VIH sans ordonnance en laboratoire ?
Les assurés sociaux et leurs ayants droit ainsi que les bénéficiaires de l’AME peuvent se présenter en laboratoire d’analyses médicales et demander un dépistage VIH :
- Sans ordonnance ;
- Sans avance de frais (entièrement pris en charge par l’Assurance Maladie).
Cet accès direct au dépistage est disponible dans tous les laboratoires, en ville comme à l’hôpital.
b) Les personnes qui ne peuvent pas se faire dépister en laboratoire
La prise en charge du test en laboratoire apparait sur les relevés de remboursement des personnes. Ainsi, toutes les personnes qui souhaitent garder l’anonymat seront orientées vers un CeGIDD. Il s’agit des Centres gratuits d’information, de dépistage et de diagnostic. Ces centres peuvent garantir l’anonymat des personnes dépistées.
Les personnes sans couverture sociale ainsi que les mineurs non accompagnés ne pourront pas se faire dépister en laboratoire. Ces personnes pourront se faire dépister dans un CeGIDD.
c) Comment se passe le test et l’annonce des résultats ?
Le test de dépistage du VIH en laboratoire se fait par une prise de sang. Le médecin traitant de la personne est informé du résultat du test uniquement si la personne a donné son accord. En cas de test négatif, le patient recevra les résultats directement. En revanche, si le test est positif :
- Le laboratoire se chargera de l’annonce en respectant les bonnes pratiques d’annonce de maladie grave ;
- Le patient sera invité à faire un second test de confirmation ;
- Le Corevih organisera l’entrée du patient dans le parcours de soins si le patient n’a pas souhaité informer son médecin traitant.
2. VIH test : faciliter l’accès au dépistage du VIH
a) Une expérimentation qui a porté ses fruits
Le dispositif d’accès au dépistage VIH gratuit et sans ordonnance résulte d’une expérimentation locale entre 2019 et 2020. Cette expérimentation a permis d’augmenter significativement l’accès au dépistage :
- En région parisienne : +16,4% de dépistage chez les hommes et +7,1% chez les femmes ;
- En région PACA : +11,3% de dépistage chez les hommes et 6,4% chez les femmes.
Les nouvelles modalités d’accès au test de dépistage permettent de toucher une population plus large, notamment les jeunes. Elles facilitent l’accès au dépistage et l’entrée dans un parcours de soins pour les personnes à risque.
b) Le dépistage du VIH en France et dans le Bas-Rhin
En 2019, près de 6,2 millions de tests VIH ont été réalisés en France contre seulement 5,2 millions en 2020. Cette baisse de 14% s’explique par le contexte sanitaire (source Santé publique France). 49 personnes ont découvert leur séropositivité dans le Bas-Rhin en 2020 contre 65 en 2019.
Une découverte tardive de la séropositivité présente deux conséquences principales. La personne séropositive n’accède ni aux traitements précoces ni aux antiviraux dont l’effet préventif présente un impact direct sur la dynamique de l’épidémie. En Alsace, en 2020, 31% des personnes diagnostiquées l’ont été de manière tardive.
c) Orienter les personnes à risque
Pour plus de renseignements sur les associations et les établissements de soins, consultez le site du > Corevih Grand Est.
Le CeGIDD de Strasbourg se trouve au Nouvel hôpital civil, 1 place de l’Hôpital. Pour plus d’informations sur les missions et les modalités d’accès, consultez le site du > CeGIDD.